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Amicale des Vétérans et des Anciens Combattants de la CRS de Vaucluse
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23 juin 2016

ELOGE FUNEBRE de Monsieur René ALBERCA

   ELOGE FUNEBRE de Monsieur René ALBERCA 

Prononcé le Mercredi 15 Juin 2016 à 16H00 au Crématorium d’ORANGE.

Cérémonie religieuse  célébrée à l’Eglise de Morières les Avignon le Mercredi 15 Juin 2016 à 14H30. 

       Au cours de l’après- midi du Mercredi 20 Février 2013, en compagnie  du Président de l’Amicale des Vétérans et Anciens Combattants de la CRS de Vaucluse Jacques SAISON, nous nous étions rendus au domicile de notre ami René ALBERCA à MORIERES les AVIGNON.  René était en effet  le doyen  de notre Amicale du corps en tenue.

         Je l’avais sollicité à plusieurs reprises depuis le Mois de Mars 2011 afin d’établir  son portrait. René ALBERCA, ancien Chef du Service Général de l’Unité  était en effet  la mémoire de la CRS N° 60 d’AVIGNON- MONTFAVET concernant la période 1962- 1981. Du repliement de la CRS N° 199 de SETIF à MARSEILLE puis en AVIGNON en 1962 à l’arrivée d’un nouveau pouvoir en 1981.

         René connaissait les objectifs à atteindre fixés par le Commandement mais son intelligence et son savoir- faire  lui permettaient toujours de trouver le bon compromis auprès des fonctionnaires de l’Unité. Il affichait en permanence le souci de la performance et de l’efficacité. Excellent gestionnaire, il avait transmis son savoir être et son savoir faire à une nouvelle équipe composée  de Dominique WATTEBLED et Patrick LAPORTE. « Ses petits »  comme il les appelait.

       Jusqu’à ce Mercredi 20 Février 2013, René n’avait soulevé  qu’un coin de voile sur son parcours. Homme engagé mais discret, il avait  bien voulu revenir sur son passé au cours de ce moment privilégié.

       Ne voulant pas trahir sa pensée et ses propos, je lui avais expédié le résultat de mon travail  afin qu’il me fasse part  de ses   observations et de corrections éventuelles. Après lecture, René avait avalisé la teneur de ses déclarations et m’avait donné l’autorisation de publication.

        Son portrait a été diffusé dans le Bulletin de Liaison  La Lettre du Vétéran N° 41 de Décembre 2013.

       Sa fille Jeannine nous avait informé de son hospitalisation temporaire à la Clinique des Alpilles à Saint Rémy de Provence   puis  du lieu de sa nouvelle  résidence à l’EHPAD du Thor, près de son fils Roger.

       Nous lui avions rendu visite dans ces deux établissements en lui offrant quelques chocolats  dont il était très  friand.

       Au Thor, notre ami René semblait avoir bien récupéré. Sa compagnie était  très  recherchée. Il régissait en particulier les parties de carte et choisissait soigneusement ses partenaires.

      Notre ami, Albéric MARMOND, Président de la Mutuelle des Anciens Combattants de Vaucluse devenue La France Mutualiste ici présent avec son drapeau,   me faisait part hier,  qu’il avait été sollicité par  l’Office National des Anciens Combattants  qui recherchait  des Anciens Combattants demeurant dans le département de Vaucluse ayant effectué le débarquement de Provence à partir du 15 Août 1944  entre TOULON et CANNES afin d’établir leur mémoire de   proposition  pour l’attribution de la Légion d’Honneur.

        René ALBERCA réunissait toutes les conditions pour que ses mérites éminents soient  enfin distingués.  Albéric MARMOND me faisait part de son émotion face à cette reconnaissance bien trop tardive. Notre ami René ALBERCA avait acquis bien d’autres titres de noblesse.

        René avait  de fortes convictions. J’avais pu observer  son engagement auprès de la jeune Députée  Cécile HELLE, actuelle premier Magistrat de la Ville d’AVIGNON.   

René ALBERCA                        PORTRAIT 

       En compagnie du Président Jacques SAISON, nous sommes allés passer l’après- midi du mercredi  20 Février 2013 chez le doyen de notre Amicale (ancien de la tenue) René ALBERCA qui demeure à MORIERES les AVIGNON, ville qui a vu naître Agricol PERDIGUIER dit Avignonnais la Vertu le 03 Décembre 1805, compagnon du devoir de liberté et homme politique.

  • Le doyen actuel, adhérent à notre Amicale est Henri GARRIGOS, ancien Chef cuisinier, qui  après une affectation à la CRS N° 191 d’ALGER connaîtra le même retour sur Marseille Saint-Pierre, au côté de la CRS N° 199  et  AVIGNON  en Septembre 1962. Il est né le 04 mai 1925. Il atteindra l’âge de 89 ans en Mai 2014.  Pour rappel, René MARCELLIN  qui fut membre de notre Amicale est né le 23 Juillet 1922 à CAROMB, ville où il demeure. Il  est âgé de 91 ans.

   Deux deuils qui ont frappé en quelques mois notre ami René ont différé les rendez- vous que nous avions pris avec lui.

      Je vous livre la teneur de ce portrait.  Deux personnes m’ont accueilli au mois d’Août 1980 lorsque je me suis présenté à la CRS N° 60. J’étais affecté dans cette compagnie à ma demande le 01er Septembre 1980 venant de la CRS N° 55 MARSEILLE- La Rose. Ces deux collègues étaient Noël TRIPODI, Maître- chien qui était au poste de police, factotum (personne qui s’occupe de tout dans une maison) et René ALBERCA, Chef du Service Général.

       Ce 20 Février 2013, René nous attendait en compagnie de sa nièce Annie à son domicile où nous étions convenus d’être présents à 15 heures précises. Nous allons découvrir son parcours exceptionnel. René ne nous avait jamais parlé de son engagement précoce au service de la France et encore moins de ses états de services. Sa modestie et sa grande discrétion ont présidé à ce choix personnel. L’Amicale des Vétérans et Anciens Combattants de la CRS de Vaucluse est fière  de receler en son sein  un homme d’une telle valeur, ancien combattant  au passé si glorieux, titulaire de plusieurs décorations. 

       René ALBERCA naît le 12 Janvier 1926 à ORAN, Quartier Saint Michel,  Boulevard Sultan. 

       Son père Henri, travaillait « à la SHELL », compagnie pétrolière. Sa mère Jeanne HUC née en Algérie était d’origine Aveyronnaise. René avait un frère, Marcel son cadet de deux ans qui demeurait à SAINTE CECILE les VIGNES. Il est décédé en janvier 2013. 

       René s’est marié le 26 Février 1948 à ORAN. Son épouse, née Lucienne AMOROS est décédée le 01er Décembre 2012 à MORIERES les AVIGNON. Trois enfants sont nés de cette union à ORAN. Jeannine en 1949, Bernard en 1954, Roger en 1959. René nous parle de son enfance heureuse en compagnie de son frère Marcel,  de la tendresse de ses parents, de ses copains, du scoutisme auquel il a participé, de son Algérie natale, des odeurs et des paysages de sa jeunesse. René a effectué sa première communion en tenue de marin. Sa grand- mère lui disait : « Qu’il est beau mon petit marin ». Voilà comment peuvent naître parfois les engagements ou les vocations.

       L’année 1936 l’a marqué particulièrement. Les évènements du front populaire en Algérie son rarement évoqués. Il avait dix ans et se rappelle des personnes qui se couchaient sur les rails à l’occasion des manifestations en Algérie.

       René s’engage dans la Marine Nationale au début du mois Janvier 1943 à l’âge de 17 ans. Il s’adresse au bureau d’engagement à ORAN puis prend la  direction du Cap Matifou à ALGER. Il est appelé à CASABLANCA au Maroc. Il est rapidement en instance de départ pour les Etats Unis. Six torpilleurs ont été achetés aux Américains. Il part pour les Etats Unis à bord de « L’ALGERIEN » Ce navire sera coulé au retour par un sous- marin. Engagé dans la Marine Nationale pour cinq ans au départ, il effectuera trois ans quatre mois et douze jours dans la Royale. Il arrive à NORFOLK en VIRGINIE sur la côte Est des Etats Unis. Cette ville est d’ailleurs jumelée avec TOULON.

       René va séjourner à NORFOLK, en Amérique du Nord, du 15 Janvier 1943 à la fin Août 1943. Avec ses camarades, ils attendaient la sortie de leur torpilleur en construction. Ils apprenaient sur maquette tous les compartiments. Il participera à des exercices en mer aux BERMUDES.

       Il reviendra à ORAN via CASABLANCA. Un convoi de quarante bateaux, une véritable petite armada. Vingt bateaux seront répartis à ORAN et vingt à ALGER. René effectuera plusieurs traversées en bateau entre l’Algérie et AJACCIO dans le cadre du ravitaillement des troupes, la CORSE étant le premier département français libéré.

       L’Etat Major américain à bord de son navire sera déposé à ANZIO dans la province  de ROME (opération SHINGLE). La bataille de la 5ième  Armée américaine et de  la 8ième Armée britannique contre les troupes allemandes dura  quatre mois.

       Au début de l’année 1944, en vue du débarquement de Provence, l’opération AVALANCHE se déroula à SALERNE en Italie. Des Anglais seront acheminés à bord de son navire pour remplacer les Canadiens.

       En Avril 1944 le «  LE SENEGALAIS » l’un des six navires  acheté aux américains a été torpillé face à ALGER. « Nous devions le prendre en remorque par moitié pour l’acheminer aux Etats Unis afin qu’il soit réparé. C’était spectaculaire. Ensuite, nous sommes partis à TARENTE au sud de l’Italie à la disposition de la flotte américaine. Il y avait une mer de bateaux. Nous avons appris que nous devions débarquer en France à SAINT TROPEZ le 15 Août 1944.

      *** J’ai mis les pieds sur le sol métropolitain pour la première fois le 16 Août 1944 à SAINT TROPEZ. Sur le torpilleur, il y avait 180 hommes en temps de paix et 220 en temps de guerre. Je suis resté deux heures à SAINT TROPEZ. Nous sommes repartis pour ORAN. Nous avons effectué plusieurs navettes entre ORAN et SAINT TROPEZ.

       En septembre 1945, nous sommes revenus à TOULON. Nous sommes repartis rapidement vers l’INDOCHINE. Une petite escale de cinq jours à DJIBOUTI, l’ARABIE SAOUDITE. Nous avons appareillé en compagnie de quatre  dragueurs de mines en direction de SAÏGON. Les japonais avaient envahi l’INDOCHINE.  Pour l’anecdote,  nous avions un mouton à bord comme mascotte que nous avions appelé Djibouti. Nous l’avons vendu en INDE. Baptême de la ligne au passage de l’Equateur. Détroit de SUMATRA, SINGAPOUR, BORNEO, LES PHILIPINES, l’INDOCHINE, Cap Saint Jacques en Décembre 1945, Noël à SAÏGON.

(distance 60 miles en rivière- affluent du MEKONG) Bas les feux puis le TONKIN en 1946, HANOÏ, la baie d’Along, le mouillage de la noix… superbe.

       Le Général Philippe  LECLERC de HAUTECLOQUE est resté huit jours à bord de notre navire. Nous avions à ce moment présent deux croiseurs et trois torpilleurs. Les chinois avaient des canons de 155. Les américains les ont délogés. En Mars 1946, nous sommes repartis par SAÏGON. Nous avons quitté l’INDOCHINE au début de la seconde quinzaine d’Août 1946. Comme j’étais le plus jeune à bord, j’étais invité à toutes les réceptions. Nous sommes arrivés à TOULON à la fin du mois de septembre 1946. J’ai résilié mon engagement. Je suis reparti en train jusqu’à BREST où j’ai été démobilisé.

       J’ai vu PARIS pour la première fois.  Nous voulions nous faire inscrire pour repartir en INDOCHINE mais la résiliation était parvenue et cela nous a été impossible. Nous sommes partis de PARIS par voie SNCF pour TOULON. Nous avons repris le bateau jusqu’à ALGER puis l’avion jusqu’à ORAN où je suis arrivé à la fin du mois d’octobre 1946.

       En début 1946, j’avais 20 ans. En fin d’année, j’ai passé un examen avec réussite pour entrer à la SNCF en Algérie.

       Par le passé, Monsieur RAVART, Directeur de «  la SHELL » m’avait établi un certificat de travail, ce qui m’avait permis de m’engager dans la Marine. Mon père m’informa que  Monsieur RAVART dont il était proche me proposait un poste à l’atelier de pose et de mise au point des distributeurs d’essence sur le département d’ORAN (9G).  Je suis resté douze ans dans ce poste (1947- 1959). J’ai quitté «  La SHELL » en raison d’un accident qui m’a valu quatre mois d’hôpital. J’avais trente trois ans et trois enfants à charge. J’ai passé le concours à HUSSEIN – DEY. Je me souviens encore de mon classement de sortie : 59ième /400. Je pouvais choisir les CAR (CRS Algériennes) J’ai été affecté à la CRS N° 194 de BOUGIE. On effectuait des missions sur BOUGIE et CONSTANTINE. Un an plus tard, j’ai été muté à la CRS N° 195 d’ORAN.  J’ai été muté à la CRS N° 199 de SETIF pour raisons disciplinaires avant de quitter l’Algérie le 24 janvier 1962 pour MARSEILLE Saint Pierre puis AVIGNON ».

        René revient sur cette période où les forces de Police ont connu certaines turbulences liées en particulier au putsch d’Avril 1961.

       «  A ORAN, j’étais le conducteur du Commandant Principal Gilbert DUCULOT. L’Unité était essentiellement employée sur des missions sur le secteur d’ORAN. Elle a fait partie des 6 unités qui ont été dissoutes en Algérie.

       A la CRS N° 195 d’ORAN, ça n’a pas bougé. Deux compagnies métropolitaines étaient dans le casernement.

       Le Commandant avait l’ordre de rejoindre TLEMCEN. Il y avait une quinzaine de Compagnies. Le responsable syndical, il n’y avait qu’un syndicat, nous dit » : «  nous devons partir sur le DIXMUDE pour NEMOURS dans l’arrondissement de FONTAINEBLEAU en Seine et Marne.  Nous laissons épouses, enfants et parents ».

Toutes les Compagnies décident alors de rentrer à leur casernement. J’ai pris les clés de la voiture et je les ai données au Commandant  DUCULOT. « Commandant, je rentre chez moi. Toute la Compagnie est rentrée avec le Commandant. Un autre collègue a conduit le Commandant. Pendant une semaine, nous avons repris le travail normalement.

       Rassemblement de la Compagnie sur la cour d’Honneur à ORAN. Deux Unités métropolitaines étaient à quinze mètres de nous, l’arme au pied. Le Capitaine de notre Unité est arrivé avec une liste de noms.   J’ai à vous informer. Je vais citer les noms d’une liste. Vous déposerez votre arme et votre carte de Police et vous rentrerez chez vous. Vous avez désobéi. C’est un ordre de PARIS et du Colonel  Louis DE ROSNAY (Chef des CRS en Algérie de 1955 à Décembre 1961)

La CRS N° 203 d’ORAN sera confrontée à la même situation. 

       « Nous faisions du covoiturage. J’arrive à mon domicile avec deux collègues. Nous étions rentrés en tenue d’uniforme. Mon épouse à l’époque travaillait aux Moulins à farines GATINI à ORAN. Présente à notre domicile ce jour là, elle me dit : René nous avons reçu un colis, un service à café de Chine.  Je lui ai répondu : mets l’anisette dedans. J’ai ensuite raccompagné mes collègues. A mon retour, j’ai dit à mon épouse : J’ai quelque chose à te dire, je vais faire le chauffeur de taxi. Je venais d’acheter une 404 Peugeot neuve. Nous devions pointer chaque semaine au Commissariat de Police. Au bout de quinze jours, nous avons été réintégrés. Nous sommes passés devant un Tribunal composé d’Officiers.  Tout avait été préparé. Nous avons été  trois arrivants à la CRS N° 199 de SETIF . Un Brigadier, Chef de poste nous a accueillis.  Voilà les révolutionnaires de l’Ouest, nous dit- il. C’était Maurice POIRIEZ. «  Toi ALBERCA, tu es au service général, tu vas remplacer le gars qui est en congés ». Je suis monté prendre mon poste au premier étage. Le Capitaine Antoine FERNBACH commandait la CRS N° 199 de SETIF ».

       A son retour en métropole, comme d’autres collègues,  René sera assigné à résidence.

       René à 84 ans est retourné en Algérie en 2010. Quarante neuf ans se sont écoulés. Il est heureux d’avoir partagé ce moment avec son fils Roger. De nombreux souvenirs sont remontés à la surface. Il reconnaît avoir éprouvé beaucoup de plaisir à retrouver des voisins algériens qu’il a connus par le passé et à revoir sa maison. L’accueil a été très chaleureux.

       René ALBERCA a tenu à nous faire visionner le CD- ROM de JAC Productions qui témoigne de la fête exceptionnelle que lui ont réservé ses enfants, sa famille, ses amis le 14 Janvier 2006 à l’occasion de ses 80 ans à l’espace DION à MORIERES les AVIGNON.

        Son fils Bernard, retraité de la Marine Nationale qui demeurait à l’époque à CAYENNE, (il habite actuellement au BRESIL), lui avait fait l’immense surprise d’être présent.  Il nous a fait part de sa fierté d’avoir deux  fils qui ont  servi dans la Marine Nationale tout  comme lui. Grand voyageur, René s’est rendu à plusieurs reprises en Amérique du Sud.

       Le Maire de la commune de MORIERES les AVIGNON, Monsieur Joël GRANIER a prononcé un discours chaleureux, emprunt d’estime et d’amitié.

       Le Comité des Fêtes de MORIERES les AVIGNON, Jean- Charles et Annick DUBOIS ont animé cette soirée. Gérard, Christine, les deux Isabelle, Bruno et bien d’autres avaient préparé les tableaux, les costumes, les déguisements, les musiques. La vie de René a été retracée avec beaucoup d’humour et d’amour. Rien ne manquait. Apéritif, repas, gâteau d’anniversaire et soirée dansante. La fête a été une totale réussite. Sur un air de la chanteuse Gloria LASSO on lui a chanté sur scène : «  René t’en souviens- tu ? les  pieds noirs, les oranais, tu dansais avec LULU. Oh René, ta CRS à MONTFAVET, tu gérais toute la gondole, les pavés, tu te rappelles ? etc…

       Les musiques et les textes, support du CD- ROM, un morceau du chiffon rouge et changer la vie, paroles d’Herbert PAGANI- musique de Mikis THEODORAKIS (1977) accompagnent  cette joyeuse soirée de fraternité.

             A la demande du Commandant Jacques SAISON qui le surnommait gentiment « Gastounet » René nous précise avec un brin de malice : « J’ai effectué une année de service supplémentaire à cause du Commandant Jacques SAISON. J’ai eu la faiblesse de lui dire oui. Cependant,  je ne l’ai pas regretté. J’avais connu pendant cinq ans auparavant ce jeune Lieutenant à la CRS N° 60 à MONTFAVET – Le Commandant Robert FARRET commandait la Compagnie à l’époque - avant qu’il ne soit promu et  affecté à la CRS N° 26 de TOULOUSE en qualité d’Officier de Paix Principal. Il désirait s’appuyer sur quelques anciens à son retour comme patron de la CRS N° 60 le 01er Octobre 1980. Il arrivait après l’affaire de la CRS N° 60 à CANNES  qui m’a profondément marqué. Elle m’a rappelé des souvenirs douloureux. J’ai donc pris ma retraite le 13 Janvier 1982 à l’âge de 56 ans ».

        René ALBERCA a connu les différents Commandants qui se sont succédés à la tête de la CRS N° 60 depuis sa création. Pierre HEBERT (1962- 1966), l’homme du Nord, Robert FARRET (1966- 1972) le Sétois, Yves MAJOREL (1972- 1975) Pied- noir comme lui, Guy AMAUGER (1975- 1979), Christian VIGNOL (1979- 1980) Jacques SAISON (1980- 1995).

       Nous nous séparâmes à 19H30 après une petite collation  au Centre du village de MORIERES les AVIGNON.

       René était très fier de ses trois enfants et de sa famille.

       De nombreux anciens  de la CRS N° 60 d’AVIGNON- MONTFAVET ont tenu à accompagner jusqu’en ce lieu notre ami René ALBERCA et sa famille endeuillée.

     Ils vous expriment en ces tristes circonstances toute leur compassion ainsi que  leurs condoléances attristées et émues.

         Nous lui avons toujours témoigné respect et affection.

Encore une fois, Chapeau bas, Monsieur ALBERCA.

                                                                 Alain CROSNIER

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